La question des revenus et de la stratification sociale française suscite un intérêt croissant. Les critères définissant les différentes catégories socio-économiques évoluent constamment, reflétant les transformations de notre société. Comprendre où se situer dans cette hiérarchie permet d’appréhender les inégalités contemporaines et d’anticiper l’évolution des politiques publiques, notamment concernant les pensions de réversion et leurs réformes.
Les différentes définitions de la classe moyenne française
L’Observatoire des inégalités propose une approche structurée en définissant la classe moyenne comme la population située entre les 30% les plus modestes et les 20% les plus fortunés. Cette définition exclut donc les extrêmes de la société française pour se concentrer sur la moitié médiane de la population.
D’autres organismes internationaux adoptent des méthodologies distinctes. L’OCDE considère comme classe moyenne les individus percevant entre 75% et 200% du revenu médian national. Le Pew Research Center américain utilise une fourchette légèrement différente, oscillant entre 66% et 200% de ce même revenu médian.
Cette diversité méthodologique explique pourquoi la notion de classe moyenne demeure parfois ambiguë dans les débats publics. Chaque approche révèle néanmoins une constante : la majorité des Français appartient à cette catégorie intermédiaire, ni pauvre ni riche.
| Catégorie sociale | Revenus mensuels nets | Pourcentage population |
|---|---|---|
| Classes populaires | Moins de 1 608 € | 30% |
| Classes moyennes | 1 608 € à 2 941 € | 50% |
| Classes aisées | 2 941 € à 4 056 € | 13% |
| Classes riches | Plus de 4 056 € | 7% |
Seuils de pauvreté et revenus modestes actuels
Le seuil de pauvreté français, calculé par l’Insee selon les standards européens, correspond à 60% du niveau de vie médian. En 2025, ce seuil s’établit précisément à 1 288 euros mensuels nets pour une personne seule, après déduction des impôts et ajout des prestations sociales.
Les classes populaires, regroupant les 30% de Français aux revenus les plus modestes, disposent de moins de 1 608 euros par mois. Cette catégorie englobe les travailleurs précaires, les retraités aux pensions faibles et les bénéficiaires de minima sociaux.
Entre pauvreté et classe moyenne s’étend une zone grise où évoluent les revenus modestes. Ces populations, bien qu’échappant à la pauvreté statistique, peinent souvent à accéder à certains biens et services considérés comme essentiels dans notre société contemporaine.
Revenus élevés et définition de la richesse
La richesse débute statistiquement au double du niveau de vie médian français, soit 4 056 euros nets mensuels pour une personne célibataire. Ce montant a progressé de 196 euros par rapport aux données antérieures, témoignant de l’évolution générale des revenus français.
Pour les familles, ces seuils varient considérablement selon la composition du foyer :
- Famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans : 5 272 euros
- Couple sans enfant : 6 084 euros
- Couple avec deux enfants de plus de 14 ans : 10 138 euros
Seuls 7% des Français dépassent ce seuil de richesse, représentant environ 4,7 millions de personnes. Cette proportion relativement faible illustre la concentration des revenus élevés dans notre société.
Les très hauts revenus atteignent des niveaux impressionnants : une personne seule doit percevoir au moins 7 512 euros nets mensuels pour intégrer le 1% le plus fortuné. Les 0,1% les plus riches franchissent même la barre des 19 514 euros mensuels, démontrant l’ampleur des inégalités au sommet de la hiérarchie sociale française.