Changement d’heure 2025 : voici pourquoi celui du 26 octobre pourrait être le dernier en France

Chaque année, le changement d’heure revient, ajustant nos horloges pour profiter au mieux de la lumière naturelle. En 2025, ce changement pourrait être l’un des derniers, bien que rien ne semble avancer au niveau européen pour l’abolir. Instauré en 1975 pour économiser l’énergie lors de la crise pétrolière, ce système paraît aujourd’hui dépassé. Les économies réalisées sont minimes et les désagréments nombreux, mais les discussions pour le supprimer stagnent.

Un système obsolète

Le changement d’heure a été introduit pour aligner les activités humaines avec l’ensoleillement, une idée soutenue par Valéry Giscard d’Estaing. Depuis, une harmonisation européenne a été mise en place en 1998. Cependant, les temps ont changé. Avec l’éclairage LED, les économies d’énergie sont réduites, estimées à seulement 0,1 % de la consommation d’électricité en France en 2009. De plus, les coûts d’organisation augmentent, affectant les transports, les hôpitaux et les logiciels de gestion.

Une réforme souhaitée mais bloquée

En 2018, une consultation européenne a montré que la majorité des citoyens souhaitaient abolir le changement d’heure, avec une préférence pour l’heure d’été en France. En 2019, le Parlement européen a voté pour mettre fin à ce système dès 2021, laissant chaque pays choisir son fuseau horaire définitif. Cependant, les États membres ne parviennent pas à s’accorder. Les pays du Nord préfèrent l’heure d’été pour plus de lumière le matin, tandis que des pays comme l’Espagne et le Portugal privilégient des soirées plus longues pour des raisons économiques. La crise sanitaire a ensuite gelé le projet, sans nouvelle échéance fixée.

Impacts économiques et sociaux

Le changement d’heure a des conséquences sur plusieurs secteurs. Dans les transports, chaque transition nécessite des ajustements techniques, notamment pour les trains de nuit et les correspondances internationales. Les compagnies aériennes doivent également adapter leur planification. Dans le domaine de la santé, les logiciels hospitaliers doivent être ajustés pour éviter les erreurs d’horodatage. Des études montrent une légère baisse de productivité et une hausse de l’absentéisme après les transitions horaires. Les répercussions, bien que souvent diffuses, incluent retards, erreurs logistiques et fatigue accrue. Dans la grande distribution et l’hôtellerie, des ajustements spécifiques sont nécessaires à chaque changement.

De nombreux experts estiment que les coûts liés au changement d’heure dépassent les bénéfices. Tandis que plusieurs pays, comme la Russie et le Mexique, ont déjà abandonné cette pratique, l’Union européenne reste indécise. Aux États-Unis, certains États cherchent également à s’en défaire.

Une situation figée

En dépit des critiques, la France continue d’appliquer le changement d’heure faute d’un accord européen pour l’abolir. Ce maintien n’est pas dû à sa pertinence, mais à l’absence de consensus pour y mettre fin.

En conclusion, bien que le changement d’heure soit de plus en plus contesté, il perdure en raison de divergences entre les pays européens. Sans accord, ce système obsolète continue d’affecter notre quotidien, malgré des bénéfices énergétiques devenus négligeables.

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