Déclaré cliniquement mort après deux arrêts cardiaques, ce retraité de 78 ans se réveille 30 minutes plus tard dans l’ambulance

En juillet 2025, dans le hameau de Marina Velca en Italie, un homme de 78 ans a vécu une expérience extraordinaire. Déclaré cliniquement mort après deux arrêts cardiaques, il a été transporté vers la morgue. Pourtant, trente minutes plus tard, il a ouvert les yeux, surprenant tout le monde. Ce phénomène, connu sous le nom de syndrome de Lazare, relance le débat sur la définition de la mort clinique et les protocoles médicaux associés.

Le Syndrome de Lazare : Une Réalité Médicale

Le syndrome de Lazare, documenté pour la première fois en 1982, désigne une reprise spontanée de l’activité cardiaque après l’arrêt des manœuvres de réanimation. Bien que rare, avec 76 cas recensés dans 27 pays en 2023, ce phénomène interroge les limites de la mort clinique. Il incite les médecins à reconsidérer les critères de déclaration de décès.

Des Mécanismes Encore Inexpliqués

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène. Il pourrait s’agir d’une hyperinflation pulmonaire, d’un effet retardé des médicaments, ou de variations de pression thoracique. Aucune explication ne fait consensus, mais toutes suggèrent que le cœur peut redémarrer sans intervention extérieure, remettant en question les repères médicaux établis.

Implications pour les Urgentistes

Face à ce phénomène, les urgentistes recommandent une surveillance prolongée des patients après un arrêt cardiaque. Cette précaution vise à éviter les déclarations de décès prématurées et à détecter d’éventuels signes vitaux résiduels. Le cas du retraité italien relance le débat sur les protocoles post-réanimation, la durée d’observation minimale et la formation des équipes médicales.

Conséquences Émotionnelles et Médicales

Le retour à la vie du septuagénaire a provoqué un choc émotionnel pour les proches et les soignants. Les secours, déjà engagés dans les démarches administratives, ont été sidérés. Les proches ont vécu un double choc : la perte, puis le retour. Cet événement soulève des questions éthiques sur la communication avec les familles et l’accompagnement psychologique nécessaire.

Sur le plan médical, le retraité a été transféré à l’hôpital pour des examens approfondis. Son état est stable, mais fragile, car un arrêt cardiaque prolongé peut entraîner des séquelles neurologiques ou cardiaques. Les protocoles médicaux incluent désormais une neuro-imagerie précoce et un suivi post-réanimation pour détecter les lésions invisibles.

Repenser la Mort Clinique

Ce cas relance le débat sur la définition de la mort, qui n’est plus un instant figé mais un processus complexe. Le syndrome de Lazare pousse les médecins à revoir les protocoles de réanimation, à prolonger la surveillance post-arrêt, et à intégrer des outils diagnostiques avancés. Il interroge aussi les pratiques en matière de don d’organes et de formation des soignants.

En conclusion, l’expérience de ce retraité italien met en lumière la nécessité de repenser les concepts de mort clinique et de réanimation. Elle souligne l’importance d’une vigilance accrue et d’une communication transparente avec les familles. Ce phénomène, bien que rare, rappelle que la médecine est en constante évolution et que les mystères du corps humain sont encore nombreux à élucider.

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