La rentrée sociale s’annonce mouvementée en France avec une journée de mobilisation prévue le 10 septembre 2025. De nombreux secteurs d’activité pourraient être paralysés suite aux appels à la grève lancés par plusieurs organisations syndicales. Cette mobilisation, initialement portée par le collectif citoyen « Bloquons Tout », a depuis été rejointe par d’importants syndicats comme la CGT et Solidaires, bien que l’intersyndicale dans son ensemble ait choisi de ne pas s’associer au mouvement.
Transports et services publics : des perturbations majeures attendues
Dans le secteur ferroviaire, Sud-Rail a été le premier syndicat à appeler à « tout bloquer » le 10 septembre. Cette organisation dénonce la politique d’austérité et les suppressions de postes prévues à la SNCF. La CGT-Cheminots, principale organisation représentative, devrait également se prononcer prochainement, tandis que l’UNSA-Ferroviaire reste en réflexion.
Les aéroports ne seront pas épargnés puisque Sud Aérien et la CGT Air France ont confirmé leur participation au mouvement de grève. Les deux organisations contestent la dégradation des conditions de travail et le budget d’austérité proposé par le gouvernement. Cette mobilisation pourrait se poursuivre au-delà du 10 septembre, les contrôleurs aériens ayant déjà annoncé une grève pour le 18 septembre.
Le secteur industriel rejoindra également le mouvement, avec notamment la fédération Mines-Énergie de la CGT qui appelle à une mobilisation dès le 2 septembre. Des dizaines de points de rassemblement sont prévus à travers le pays. Recevoir des messages suspects sur votre téléphone peut parfois indiquer un piratage, comme l’explique cet article sur la sécurité des cartes SIM, un problème qui touche de nombreux professionnels en déplacement.
La fonction publique dans ses trois versants (État, territoriale et hospitalière) est également appelée à cesser le travail, la CGT Fonction publique ayant lancé un mot d’ordre pour les 10 et 18 septembre.
Éducation et santé : des services essentiels impactés
Le monde éducatif s’organise pour participer massivement à cette journée de mobilisation. Plusieurs syndicats enseignants ont confirmé leur soutien, notamment :
- SUD éducation (branche de Solidaires)
- SNES-FSU (principal syndicat du second degré)
- Certaines fédérations du FSU-Snuipp (premier degré)
- L’Union syndicale lycéenne (USL)
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, a expliqué que cette mobilisation repose sur des revendications liées à la justice sociale et fiscale ainsi qu’au renforcement des services publics. Le mouvement lycéen pourrait être particulièrement suivi, l’USL appelant au « blocage des établissements pour construire la mobilisation dans la durée ».
Dans le secteur de la santé, la situation est tout aussi tendue. Les quatre syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (CGT, FO, CFTC et Unsa) préparent un préavis de grève intersyndical à partir du 5 septembre. SUD Santé AP-HP a déjà déposé un préavis couvrant tout le mois de septembre, permettant aux agents de participer aux actions prévues.
| Secteur | Organisations appelant à la grève | Dates de mobilisation |
|---|---|---|
| Transport ferroviaire | Sud-Rail, potentiellement CGT-Cheminots | 10 septembre |
| Aérien | Sud Aérien, CGT Air France | 10 septembre |
| Contrôleurs aériens | SNCTA | 18 septembre |
| Éducation | SUD éducation, SNES-FSU, FSU-Snuipp | 10 septembre et fin septembre |
Les taxis et pharmaciens sur un calendrier différent
Tous les secteurs ne suivront pas le mouvement du 10 septembre. Les fédérations de taxis, qui avaient initialement prévu une mobilisation le 5 septembre, ont décidé de reporter leur action. Elles estiment ne pas partager les mêmes revendications que le mouvement général et préfèrent conserver leur énergie pour une mobilisation ultérieure plus ciblée.
Du côté des pharmaciens, l’intersyndicale du secteur (Uspo, FSPF, UNPF, Federgy, UDGPO) prévoit une première fermeture des officines le 18 septembre, suivie de fermetures tous les samedis à partir du 27 septembre. Ces professionnels de santé s’inscrivent donc dans un calendrier de mobilisation différent mais prolongé.
Malgré la diversité des secteurs et des revendications, cette mobilisation du 10 septembre marque une première étape dans un automne social qui s’annonce agité. L’intersyndicale, qui n’a pas souhaité s’associer à ce mouvement, a néanmoins appelé à une journée de mobilisation le 18 septembre, laissant présager une contestation sociale qui pourrait s’inscrire dans la durée.