Je suis éboueur depuis 3 ans et voici combien je touche de salaire en 2025

Chaque matin, je me lève avant l’aube pour collecter les déchets qui s’accumulent dans nos rues. Ce métier, souvent méconnu, m’apporte une stabilité professionnelle malgré ses défis quotidiens. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la rémunération des éboueurs en 2025. Voici mon témoignage sur cette profession essentielle et ce qu’elle rapporte réellement.

La réalité salariale des éboueurs en 2025

En mars 2025, le salaire moyen d’un éboueur en France s’établit autour de 1650 euros nets mensuels, primes incluses. Cette rémunération varie considérablement selon plusieurs facteurs déterminants.

Dans le secteur public, les débutants perçoivent entre 1400 et 1600 euros nets par mois. La Ville de Paris, notamment, offre un salaire brut de base commençant autour de 1500 à 1800 euros mensuels, soit approximativement 1200 à 1400 euros nets avant l’ajout des primes.

Le secteur privé propose généralement des rémunérations de base proches du SMIC pour les nouveaux arrivants. Ces salaires augmentent rapidement grâce à diverses primes qui représentent entre 15% et 20% du salaire brut.

Avec l’expérience, les perspectives salariales s’améliorent. Après plusieurs années d’ancienneté, un agent de propreté urbaine peut espérer toucher entre 1900 et 2100 euros nets mensuels. Les chauffeurs de benne bénéficient d’une rémunération légèrement supérieure, oscillant entre 2000 et 2500 euros nets en fin de carrière.

La localisation géographique influence également les revenus. À Paris, où le coût de la vie est plus élevé, les salaires tendent naturellement à être majorés par rapport à la moyenne nationale.

Risques et défis du métier d’agent de propreté urbaine

Notre profession comporte des risques significatifs que peu de personnes mesurent. Les statistiques sont éloquentes : le taux d’accidents du travail dans le traitement des déchets ménagers dépasse de plus du double la moyenne nationale, selon l’Institut national de recherche et de sécurité.

Les mouvements répétitifs constituent la première source de problèmes de santé. Tirer et pousser des conteneurs lourds, monter et descendre du camion plusieurs centaines de fois par tournée entraînent fréquemment des troubles musculo-squelettiques. Mes collègues et moi souffrons régulièrement de douleurs dorsales ou articulaires.

L’exposition aux conditions météorologiques extrêmes fait partie de notre quotidien. Qu’il neige, pleuve ou lors des canicules estivales, notre mission ne s’interrompt jamais. Cette contrainte s’ajoute aux horaires souvent décalés, débutant très tôt le matin ou se poursuivant tard le soir.

Les risques sanitaires représentent un autre danger majeur. Nous sommes constamment exposés aux bactéries, virus et agents pathogènes contenus dans les déchets. Cette proximité avec des matières potentiellement dangereuses peut provoquer infections, allergies et, dans les cas les plus graves, contribuer au développement de certains cancers.

Pourquoi choisir ce métier malgré tout

Malgré ces difficultés, notre profession attire toujours de nombreux candidats. La stabilité de l’emploi constitue l’attrait principal. Dans un contexte économique incertain, les postes d’éboueurs offrent une sécurité professionnelle rare, particulièrement dans le secteur public.

La fierté de contribuer au bien-être collectif a progressivement remplacé la gêne parfois ressentie par les agents de propreté. La crise sanitaire a mis en lumière l’importance de notre travail, nous valant des applaudissements chaleureux qui ont contribué à cette revalorisation sociale.

Les perspectives d’évolution existent également. Un ripeur peut progresser vers le poste de chauffeur de benne, avec une amélioration notable de son salaire. D’autres évolutions vers des postes d’encadrement sont possibles après plusieurs années d’expérience et des formations complémentaires.

Les conditions de travail s’améliorent progressivement. Les équipements évoluent, les véhicules deviennent plus ergonomiques et les procédures de sécurité se renforcent. Ces progrès, bien que lents, contribuent à rendre le métier moins pénible qu’auparavant.

En 2025, être éboueur représente un choix professionnel qui, s’il comporte des risques indéniables, offre une rémunération stable et la satisfaction d’exercer une mission essentielle à la vie en collectivité.

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